Plus de trois mois après avoir été pris en otage par les terroristes takfiristes largement inféodés à Israël, les druzes de Soueïda sont toujours aux mains de ces derniers. L'État syrien a tout fait pour les libérer allant jusqu'à relâcher les "captifs de Daech" mais rien n'est fait. Agissant sur l'ordre de Tel-Aviv, les daechistes refusent de remplir leur promesse et de libérer les otages. D'où la décision de l'armée syrienne d'attaquer les repaires des terroristes de Daech à Hama et de bombarder leurs positions dans le désert de Soueïda. Au fait dans cette affaire des otages druzes, il y a un seul perdant : Israël.
Que les terroristes refusent de libérer femmes et enfants qu'ils détiennent, c'est à Israël que les druzes en veulent et à raison. Car l'opération terroriste de juillet dernier contre une dizaines de villages de Soueïda n'aurait pas pu réussir sans que Daech, alors largement défait dans le sud par l'armée syrienne, soit aidée et assistée par Israël et les USA, qui eux, ont piloté l'opération depuis al-Tanf. Dimanche, un nouveau désaveu a été infligé au régime de Tel-Aviv par les druzes du Golan occupé qui vont de manif en manif en faveur de l'État syrien. Ils ont rejeté en bloc les dernières élections en Israël, rapporte SANA.
L'armée syrienne est ainsi passée à l'action dans la nuit de dimanche à lundi : les positions des daechistes dans les villages de Morak et d’al-Lataminah dans la banlieue nord de Hama ont été prises pour cible par d’intenses attaques des forces de l’armée syrienne et ses alliés. L'aviation syrienne a aussi frappé les repaires des terroristes de Daech à al-Safa dans le désert de Soueïda. Ces attaques conjuguées visent à la fois à éliminer les agents takfiristes des Américains à Soueïda et à les pousser à lâcher leurs otages druzes.
Les attaques de l’armée syrienne ont eu lieu en riposte aux derniers agissements des terroristes contre les civils et l’armée syrienne.
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Les opérations de l’armée syrienne et des alliés contre les terroristes à Soueïda avaient été stoppées pour permettre à ces derniers de libérer les 14 femmes et enfants druzes qu’ils avaient enlevés au mois de juillet. Ce qui n’a pourtant pas eu lieu, et qui plus est, Daech s’est lancé dans de nouvelles attaques terroristes, abusant de la trêve. Or, l’armée syrienne a repris ses opérations, qui sont en cours aux alentours des montagnes d’al-Safa, à Soueïda dans le sud de la Syrie, où sont encerclés les daechistes.
Une source militaire au sein du QG du Rif oriental de Homs a annoncé que des chasseurs de l’aviation syrienne continuent de bombarder les repaires de Daech à Homs dans des zones près des frontières administratives avec le Rif de Deir ez-Zor et aux alentours de la 3e centrale dans le désert oriental de Tadmor (Palmyre).
Les daechistes ont mené une opération d’envergure, fin juillet, depuis la base américaine à al-Tanf contre la province de Soueïda, au cours de laquelle ils ont tué plus de 250 civils et pris en otage 30 autres dont la plupart étaient des femmes et enfants. Daech a décapité deux de ces otages. Une femme âgée de 65 ans a aussi été tuée.
L’agence Harbi Press avait dénoncé l’empreinte israélienne de cette prise d’otage. Les renseignements collectés par Harbi Press prouvaient que les terroristes de Daech, qui s’étaient cachés dans une petite région dans l’est de Soueïda et dans le sud de la base américaine d’al-Tanf, avaient reçu des armes et des munitions par les Américains.
L’armée syrienne a réussi, le 19 octobre, au terme d’une opération militaire, à libérer six des femmes et enfants enlevés par Daech originaire de Chubki, un village situé dans la banlieue est de Soueïda.
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Le gouverneur de Soueïda, Amer al-Achi’i, avait précisé que les forces armées syriennes et les services de sécurité avaient traqué les terroristes en plein désert de Soueïda. Une opération de plus de 83 jours au cours de laquelle plusieurs soldats de l’armée ont été tués ou blessés.